Les épisodes de podcast pour décrypter mythes et astuces sur la sodomie et le plaisir anal avec un médecin gay spécialisé :
1️⃣ Se débloquer mentalement (être l’enc*lé !)
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2️⃣ Astuces si tu as mal quand tu es passif (pénétré)
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3️⃣ Dépasser les angoisses: maladies, caca, honte…
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4️⃣ Astuces pour kiffer en solo
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5️⃣ Conseils pratiques pour décupler son plaisir avec partenaire(s)
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6️⃣ Grosse bite, poppers et santé
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Les 10 infos avant de s’y mettre 👇
- La sodomie n’est pas obligatoire. La sexualité entre hommes ne passe pas obligatoire par la pénétration anale. On peut avoir une vie sexuelle épanouie sans sexualité anale. il y a des sexualités. A chacun de trouver la sienne, et de trouver sa façon de faire l’amour.
- Avoir envie d’être sodomisé : comme pour tout acte sexuel, il faut avoir envie de le faire. Sinon, consciemment et inconsciemment, ça va bloquer. L’envie ne doit pas être uniquement de faire plaisir à l’autre.
- Désir pour l’autre qui sodomise: Le désir et l’excitation sont un préalable à la sodomie. Le désir pour l’autre, les fantasmes que l’on projette sur cet acte,...
- Accepter d’être l’enculé: la représentation de la sodomie, assumer l’acte, l’homophobie interiorisée, etre “l’enculé”, le pénétré. L’histoire du mot SODOMIE, la symbolique de Sodome et Gomorrhe dans la Bible, cités détruites pour leur perversité.
- La sodomie dans le porno nous ment ! le porno n’est pas représentatif: les acteurs sont dans des conditions physiques et psychologiques pour le faire, s'entraînent, prennent parfois/souvent des drogues ou des médicaments pour assurer la performance. c’est aussi un film avec des plans de coupe, et même si la pénétration semble rapide, les anus sont déjà dilatés et prêts à être pénétrés
- Ça ne doit pas faire mal sauf si j’ai envie. Il faut y aller progressivement. La douleur est un signe d’alerte qui doit faire arrêter l’acte, revenir au moment où ce n'était pas douloureux. Attention à la différence entre douleur et nouvelles sensations (impression d’avoir envie d’aller faire caca, envie de faire pipi, des sortes de décharges électriques, des spasmes,...), qui peuvent être étranges, intenses, dans cette zone, que le corps ne connaît pas encore et qu’il interprètera comme de la douleur
- La sodomie c’est comme le vélo, ça s’apprend. On a pas tous un cul de powerbottom. Mais ça se travaille. On est pas tous fait pareil et il faut l’assumer.
- J’ai essayé, j’ai encore des douleurs : les causes physiques : d’abord éliminer les causes médicales: IST +++, fissure, fistule, hémorroïdes, séquelles de chirurgie antérieure. Donc si douleurs, avis proctologique et envisager rééducation périnéale chez un kinésithérapeute spécialisé par exemple (rééduquer et réhabituer votre anus suite à une chirurgie anale par exemple)
- J’ai essayé, j’ai encore des douleurs : les causes psy. Réflechir aux causes psychologiques et traumatismes antérieurs: viol, relation anale forcée ou non conscentie, autres traumatismes psychologiques autour de la sphere ano génitale, qui peuvent rendre l’acte douloureux.
- Il n’y a pas de point 10 mais s'arrêter à 9 points c'est moins joli 😅
Kiffer une sodomie en 10 étapes 👇
1. Se mettre bien : créer ses conditions pour se sentir bien
- Un partenaire de confiance, qui saura accompagner, prendre son temps. Un partenaire avec qui on peut échanger, avant, pendant, après. Un initiateur, à l’écoute de l’autre. un partenaire pour lequel on a du désir. Consentement avant tout.
- Ou au contraire, quelqu’un avec qui on le sent mais qu’on ne reverra jamais ;-)
- Un lieu propice, où l’on se sente en confiance, en sécurité, à l’aise, détendu, rassuré
- être en bonne forme (moi fatigué ou stressé j’ai rapidement mal)
2. Désir et excitation : Être excité, avoir les couilles pleines, être chaud bouillant
3. Rincage/lavement anal : important pour certaines personnes, pour se sentir sur de soi, éviter les accidents
4. Son rapport au corps : Cul poilu ou cul rasé? Comment on se sent avec sa sexualité, son intime à ce niveau là, quelle est la demande de son partenaire?
5. Le stress de la contamination VIH et IST: utiliser un préservatif pour diminuer ce stress, une lubrification efficace pour limiter le risque de rupture. La Prep peut aussi permettre de libérer l’esprit du risque de contamination VIH6. Lubrifiant efficace (à base d’eau ou de silicone) avec les préservatifs. la salive n’est pas suffisante (en terme de quantité ni de qualité). Huile végétale, comme l’huile de coco, si on utilise pas de préservatif (incompatible avec le préservatif). Pas de vaseline ou tout autre “huiles” avec les préservatifs
7. Se découvrir en solo:
- Eviter les objets non prévus pour le sexe anal: légumes (qui peuvent se casser), bouteilles ou ampoules electriques, autres objets qui peuvent rester coincés dans le rectum
- Effleure très lentement ton corps, ton sexe, bourses, périnée et anus sans huile
- Concentre-toi sur ton ressenti et tes sensations
- Respire fort ! Des inspirations et expirations de 5 à 10 secondes
- Avec du lubrifiant, masse les bords de l'anus, puis introduis une phalange après l'autre.
- Entre et sors juste avec le bout du doigt pour t'habituer au mouvement d'entrée qui est moins "naturel" que celui de sortie pour l'anus.
- (témoignage de Guillaume: j’aime pas trop qu’on me touche ou me lèche, ça me crispe, alors que si mon partenaire joue doucement avec son gland ça marche)
- Si l'entrée est difficile et que l'anus se contracte toujours, essaie de "pousser" légèrement lorsqu'un doigt entre. Avec tes pouces, tire les parois du sphincter comme si tu voulais l’ouvrir.
- Utilise des petits plugs avec des tailles adaptées à tes objectifs.
- Teste plusieurs positions
- Si ça ne marche pas aujourd'hui, essaie un autre jour. Fais-le un jour où tu es excité, ça aide à la dilatation
8. Essayer avec quelqu’un
- Préliminaires pour se détendre : caresses, anulingus, frottement du gland sur l’anus
- La respiration, élément clé pour se relâcher. Ne pas bloquer sa respiration
- Faire des temps de pause
- La position pour commencer : L’andromaque : assis à califourchon sur ton partenaire. Tu contrôles totalement la pénétration #POWERBOTTOM. On appelle ça la circlusion : au lieu d’attendre d’être pénétré, tu es acteur, tu enrobes, entoures, tu t’enfiles toi-même ce pénis.
- Notre position préférée : sur le dos
- Pousser un peu comme pour aller aux toilettes
- Parler ou non pendant le rapport : la parole comme libératrice ou pouvant être bloquante dans ses termes crus lors du rapport sexuel (féminiser pour érotiser?)
9. Les substances pour m’aider ?
- les produits peuvent nous déconnecter de notre corps
- mais parfois ça aide des gens
- attention à l’addiction
Toujours garder le contrôle et la maîtrise, pour éviter les rapports non consentis, violents, traumatisants, douloureux, source de souffrance immédiates et à venir, avec possible blocage sur le moyen ou long terme.
Alcool: attention, très fréquent, problème de consentement
Poppers: Pas obligatoire. Peut faciliter la détente anale.
Anesthésiants locaux ou antalgiques oraux: déconseillés. La douleur est un signal fort qu’il se passe quelque chose d’anormal. Il vaut mieux ne pas se couper de cette sensation.
Drogue: déconseillé. Risque de dépendance
10. Les risques liés à la sodomie
📣 “En parlant de sodomie, je serais intéressé à avoir le point de vue de ton interlocuteur sur l'incidence de la sodomie sur la santé de l'anus (en gros, c'est peut-être de l'homophobie internalisee, mais j'ai tendance à penser que dans l'absolue (hormis le plaisir) c'est pas trop bon et que ça peut mener à des problèmes (crise hemoroidaire ou fissure). Je serais intéressé d'avoir le point de vue d'un médecin.”
- Pas d’augmentation du risque d'hémorroïdes ni d’incontinence anale chez l’homme (à voir chez la femme)
- diminution du risque de cancer de la prostate par stimulation prostatique encore discuté
- IST: sans protection, porte ouverte aux IST (chlamydia, gonocoque, syphilis, condylomes (verrues génitales bénignes), VIH et hépatites,...) => dépistages réguliers et consultation chez le proctologue systématique et/ou au moindre doute. Certaines IST se transmettent aussi par les doigts (chlamydia et papillomavirus surtout, gonocoque un peu moins).
- Certains papillomavirus augmentent le risque de cancer de l’anus, donc à surveiller régulièrement aussi.
- Fissures: surtout superficielles et bénignes. guérison spontanée la plupart du temps. Le risque diminue avec la pratique et sa capacité à se détendre. Pas de risque de fissure profonde et persistante.
- Morpions et gale comme tout rapport sexuel intime
Document co-écrit par Dr. Thomas Grunemwald et Guillaume Bonnet